Cadence
Stéphane Velut
Munich, 1933. Un peintre, chargé d'exécuter le portrait d'une enfant louant l'avenir radieux de la nouvelle Allemagne, se cloître en compagnie de son modèle. Mais c'est tout autre chose qu'il fait de sa jeune pensionnaire et qu'il déploie comme un cérémonial au fil de son récit. Car ce sont ses carnets que l'on lit ; le narrateur y prend son lecteur à témoin. On hésitera à discerner dans cet étrange huis clos le jeu du rite ou de la soumission.(4e de couverture)
Ce qui est sûr, c'est que ce roman ne laisse pas indifférent et fait même froid dans le dos. L'ambiance est tendue et étouffante. Les personnages austères, l'atmosphère froide. L'inconfort s'installe au coeur de cet appartement où un homme prit de folie décide de transformer une jeune fille en poupée. Mais dehors, c'est tout aussi glauque, on pressent la montée du nazisme dans les rues: les hommes qui suivent le mouvement se transforment en chien, porc ou rats. J'avoue ne pas trop savoir quels mots choisir pour décrire le sentiment que j'ai eu à lire ce livre. Au final, je crois que ce livre m'a profondément dérangé.