Le plus grand matin du monde
Le plus grand matin du monde
Kochka
Thierry Magnier
1990,
après 15 années de guerre civile, la paix est en passe d’être signée au Liban.
Mais
dans un hôpital parisien, Elie est dans le coma. Son père, Jacques Morhange ne
comprend pas. S’il avait fait le choix de ne pas quitter Beyrouth au plus fort
des bombardements, il avait néanmoins mis sa famille à l’abri, loin.
La
guerre peut elle tuer à distance.
Voilà
le résumé de la 4è de couverture de ce merveilleux petit roman jeunesse. C’est
d’un sujet fort délicat et terriblement d’actualité que traite l’auteur Kochka
ici. Et l’on pourrait apercevoir au travers de cette histoire quelques traits
de sa propre vie. En effet, Kochka est née au Liban d’un père Français et d’une
mère Libanaise tout comme les deux enfants de Jacques Morhange. De plus en
1976, la guerre la contraint à quitter le Liban pour la France.
Dans
le roman, les relations familiales entre le père resté au Liban et le reste de
sa famille en exil en France, se sont terriblement affaiblies, mais non effacées.
La
mère et les deux enfants, loin de leur pays et de leur mari et père, se sentent
affaiblie, impuissant, perdus. Alors pour remédier à cela, la fils n’a qu’une
solution pour faire revenir son père qu’il a tant attendu.
C’est un roman très fort, qui traite à la fois des conséquences des situations de guerre, ainsi que des relations familiales.où un père redécouvre la joie d’être père. Il ouvre les yeux sur la situation de sa famille. Pensant faire le bonheur, il en a engendré le malheur et le désespoir. C’est alors qu’il prend conscience que même dans l’adversité, une famille n’est heureuse qu’unie, se serrant les coudes.
Voici l'avis de Cathe